DEMANDE D'APPUI ALIMENTAIRE
D'URGENCE

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Face à la famine généralisée qui menace, le Village de TIMIA, à travers l’Association « Les Amis de Timia » à Timia, nous adresse un dossier de demande d’appui alimentaire d’urgence. Tous les dons d’argent qui nous serons adressés pour mener à bien cette action vitale sont les bienvenus. Ils seront envoyés sur place sans délai pour que le village puisse reconstituer les stocks de la coopérative céréalière avant la période de soudure qui débute en mai.

Tima, avril 2005

« Cette année au Niger, la campagne agricole enregistre un déficit céréalier de l’ordre de 200 000 tonnes. La pluviométrie très faible reste en dessous de la normale et les pluies se sont mal réparties dans l’espace et dans le temps : certaines zones ont été arrosées précocement tandis que d’autres ont connu des retards. A cela s’ajoute l’invasion de criquets sur tout le territoire et autres ennemis des cultures (oiseaux, insectes).

Le Damergou (Région de Zinder, au Sud du pays), considéré comme le grenier du Niger et qui alimente tout le Nord Niger et en particulier la région d’Agadez, a enregistré un déficit encore plus important du fait de l’arrivée tardive des précipitations. Malgré l’utilisation de semis considérés comme hâtifs, les récoltes n’ont pas donné les résultats attendus. Elles n’ont pas permis de couvrir les besoins de consommation locale, ni le surplus destiné à la vente ou au troc avec les caravaniers de l’Aïr où le commerce de céréales est inexistant.

Ainsi, la période de soudure qui s’étale de mai à août sera catastrophique si aucune solution n’est trouvée. Nous notons déjà un mouvement de la population sédentaire des zones affectées, vers les villes et notamment vers Agadez. Cette population est à la recherche de petits emplois et beaucoup d’enfants recourent à la mendicité. On constate déjà aussi la réduction des stocks de vivres sur les marchés locaux, la flambée des prix des céréales (mil) et la difficulté à approvisionner les zones éloignées non productives, comme Agadez.

Cette situation est d’autant plus grave dans l’Aïr que les caravaniers, qui s’approvisionnent habituellement dans le Damergou en troquant ou vendant le sel et les dattes, seront obligés de remonter plus au Nord ou au contraire de redescendre vers le Nigéria, délaissant leur foyer encore plus longtemps. Dans l’Aïr, les pâturages ne sont pas satisfaisants, les pluies ont été rares et une sécheresse latente s’annonce. Seule consolation, la recharge des nappes phréatiques jugée acceptable du fait des précipitations des années antérieures et l’augmentation du nombre de puits, ainsi que leur répartition bien étalée sur la zone, foncés par nos partenaires extérieurs.

Dans ces conditions, il est à craindre d’ici 2 à 3 mois,
- l’indisponibilité de céréales dans les grands centres des zones agricoles
- la flambée des prix et l’impossibilité pour les ménages modestes de s’en procurer
- le début d’une situation de famine dans les zones non productives et éloignées des grands centres
- le risque d’une famine généralisée surtout dans les zones pastorales.

Le village de Timia, qui dispose d’une coopérative céréalière chargée de l’approvisionnement du village en produits de première nécessité comme le mil, risque d’être affecté dangereusement par cette situation. Les stocks de sécurité constitués par la coopérative et d’autres partenaires sont déjà consommés. Leur reconstitution s’avère particulièrement difficile voire impossible du fait de l’indisponibilité de mil à prix abordable sur les marchés.

C’est pourquoi nous demandons à tous nos partenaires et notamment aux « Amis de Timia » de mettre en place un programme d’urgence, comme ils l’ont déjà fait, afin que nous puissions disposer d’environ 20t. de mil à prix modéré pour traverser la période de soudure.»

A ce jour, le prix d’1 tonne de mil fluctue entre 250 et 280 000 F CFA. 380 à 430 €)

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Demande d'appui alimentaire (PDF 42Ko)

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